Récoltée dès le 16e siècle par les Amérindiens, « l’eau d’érable » (substance à l’origine du Sirop d’érable) est un véritable élément culturel du Québec. La Cabane à sucre est le refuge privilégié pour en profiter.
© Sucrerie de la Montagne
Le «
temps des sucres » débute vers la mi-mars, quand les températures commencent à remonter dans la journée, mais que les nuits restent froides. Pour beaucoup de québécois, on met alors
le cap sur les cabanes à sucre printanières. L’eau d’érable (ou sève brute) remonte alors depuis les racines de l’arbre pour relancer son métabolisme. Les acériculteurs, ou «
sucriers », entaillent l’écorce de l’érable et déclenchent la «
coulée » recueillie dans une «
chaudière », sorte de seau fixé sur le tronc de l’arbre. Dirigée vers la cabane à sucre par des tubulures, l’eau d’érable va y bouillir dans un évaporateur pour concentrer son sucre et se transformer en sirop. Il faut environ 40 litres d’eau d’érable pour obtenir 1 litre de sirop. Le sirop est classé par teintes du plus clair au plus foncé (goût plus prononcé). De nombreuses gourmandises sont préparées durant «
la partie de sucre » : la gelée d’érable, le beurre d’érable, le caribou de cabane (vin rouge et whisky mêlé de sève chaude), les «
trempines » (tartines trempées dans le sirop encore chaud), les «
grands-pères dans le sirop » (beignets pochés dans le sirop bouillant), les «
pignoches » (cornets de gaufre remplis de sucre d’érable).
Crédit et légende : © Sucrerie de la Montagne.
Ici, Pierre Faucher travaille à l’évaporation du sirop dans l’évaporateur au bois datant des années 1800 de la Sucrerie!
À la fin de la saison des sucres, vers la fin avril, c’est la fête de la «
tire » : le maître sucrier verse de longues coulées de sirop brûlant sur la neige vierge et les invités roulent ce ruban de sucre autour de bâtonnets pour se faire des «
suçons » (sucettes). Symbole de la fin d’un long hiver, le «
temps des sucres » donne lieu à de nombreuses fêtes, traditions et croyances.
Pour en profiter comme il se doit, nous vous recommandons la
Sucrerie de la Montagne, ou la
Cabane à sucre Chez Dany, nos deux coups de cœur. D’autres
cabanes authentiques valent également le coup.
Crédit et légende : © Cabane à Sucre Chez Dany.
La tire d’érable n’attendant plus que les gourmands !
Le sirop d’érable peut se déguster sur des pancakes, des crêpes, des gaufres, dans les yaourts, les crèmes glacées. On peut en faire des liqueurs, en badigeonner certaines viandes et jambons ou encore l’utiliser dans des plats sucré-salé (fèves au lard). C’est ce qui se pratique le plus souvent aujourd’hui dans les
Cabanes à sucre, où vous mangerez et boirez érable.
Par ailleurs, riche en polyphénols, le sirop d’érable a d’incontestables vertus anti-oxydantes !
Avec 68 % de saccharose, son faible indice glycémique le rend utile dans la prévention du diabète et de l’obésité.
Le Québec produit à lui seul près de 95 % de la production canadienne et environ 80 % de la production mondiale. Le sirop d’érable québécois se vend partout dans le monde et son principal importateur est le Japon.
Sachez enfin qu’il est possible de vivre une immersion complète dans ce
Québec d’Antan à la
Sucrerie de la Montagne et y dormir ! Vous passerez ainsi une nuit au beau milieu d’une érablière centenaire, à seulement 70km de
Montréal.
© Sucrerie de la Montagne.
Tout est resté bien authentique à la Sucrerie de la Montagne.
Pour les amateurs de plats plus travaillés, notez que de nombreux restaurants plutôt haut de gamme se sont mis à retravailler ces plats quasi ancestraux, c’est le cas notamment du
Pied de Cochon et sa cabane à sucre, ou encore de la
Tablée des Pionniers.
Il est aussi possible d’en faire l’objet d’une sortie en famille, notamment au
Village Québécois d’Antan et sa
cabane.
Crédit et légende : © Cabane à Sucre Chez Dany.
Récipient accolé à l’arbre pour récupérer l’eau d’érable.
On se voit au printemps prochain ?! Best of Québec vous propose de vous
créer un guide sur mesure, si ces arrêts vous intéressent pour votre prochain voyage, sélectionner ces adresses, elles seront immédiatement placées dans votre guide pour partir à la découverte de la Belle Province !
Cet article est présenté par :
Cet article est retravaillé par Best of Québec à partir d’un extrait du livre « Québec au Cœur » de Bernard Personnaz et Jean-Pierre Doche.
Ce livre est disponible à la vente (25 €) à la librairie du Québec, 30 rue Gay Lussac 75005 Paris
qui se charge de l’envoi en France pour 1 € de plus. / Tél : 01 43 54 49 02
Commande : contactez direction@librairiedduquebec.fr . Pour les ventes au Québec, écrivez à commande@neopol.ca