La 
bouette en Gaspésie, c'est l'appât. C'est très souvent un morceau de hareng frais, dans la mesure du possible, qu'on va mettre sur le 
croc. Le 
croc c'est un hameçon. Mais les pêcheurs diront pas un hameçon. C'est un 
croc en référence un peu aux 
crocs d'un chien, quelque chose du genre, quelque chose qui mord. Parce que le 
croc, l'hameçon, bin c'est lui qui va mordre la bouche de la morue, quelque part.
Le 
croc, il est sur une 
trâlle. Une 
trâlle, en français, c'est une palangre. Le mot 
trâlle c'est anglais. La palangre, c'est une longue ligne horizontale, qui est soutenue au-dessus de l'eau par des bouées, et à laquelle on suspend des lignes verticales qui vont presque jusqu'au fond de l'eau. Et un peu avant le fond de l'eau, il y a des 
crocs sur cette ligne. Et sur chaque 
croc, y'a un morceau de 
bouette. Donc, y'a des milliers et des milliers de 
crocs sur la même 
trâlle. C'est pour ça que nos vieilles mères, nos grands-pères parlaient d'une 
trâlée d'enfants. Ça en faisait une 
gang, ça vient du mot 
trâlle.