- On devrait aller voir Hauris Lalancette, c'est un gars de Rochebaucourt ça, ou Beaucanton là, j'sais plus.
C'est un agriculteur, puis quand il parle là, on dirait des mots d'universitaire. C'est des gars de même qui devraient faire de la politique.
Lui là, il parle de l'hypocrisie de la colonisation en Abitibi.
T'sais, dans le temps, ils ont fait venir l'monde
icite sur un prétexte agricole.
Y'aurait pas eu un canadien français catholique qui serait venu en Abitibi si y'avait pas eu de la terre.
Bin pour lui là, ça c'était de la
bullshit, c'est un prétexte pour envoyer des gars dans les mines puis dans le bois.
Puis aujourd'hui à Baie-James.
Lui c'est un vrai gars de terre, ils ont vidé son village là. Ils l'ont fermé là son village. Mais lui, il reste là.
Hey, il va falloir qu'tu
peses sur le
gaz si tu veux monter jusqu'au delà.
Puis il reste là là ! Comme une tête de mule.
C'est vrai quand il parle, il postillonne mon gars, puis il s'en fout de comment qu'il est peigné, de comment qu'il est habillé là.
Je dis qu'il devrait lacher sa terre pendant un bout, puis s'impliquer dans la politique.
En 1968, un réalisateur français de renommée internationale atterrit inopinément dans Abitibi, au nord-ouest du Québec, et va y mener des expériences politiques et sociales. Cet évènement alimente les tendances révolutionnaires de Michel, un jeune homme de la région, et son désir de découvrir le monde de sa petite amie : Marie.
